Le mythique Stade Tata Raphaël (Père Raphaël de la Kethulle) est l’unique enceinte abritant à la fois les rencontres sportives de la Linafoot Ligue 1 dans sa série B (pour les matchs à Kinshasa), de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa et du Championnat Provincial de Football Féminin, pour la saison 2023-2024.
Ce temple du football érigé dans la commune de Kalamu, bien que rénové très récemment, faillit sur quelques aspects entre autre la sécurité, la lumière (pour les matchs nocturnes) et la pelouse…
Si lors des IXèmes Jeux de la Francophonie l’on pouvait assister à des matchs de football (le jour comme le soir) sans être inquiété, c’est du fait que les deux premiers aspects répondaient à l’affirmatif et que le troisième n’était pas remarquable du fait des Jeux durant la saison sèche. Et présentement l’ex 20 mai déçoit sous ces angles.
Le Stade Tata Raphaël lors des IXèmes Jeux de la Francophonie
La sécurité
Qui vient dans ce Stade et se rassure de la sécurité ? Très peu de gens fréquentant ce stade peuvent s’estimer en sécurité. Bien qu’avec la présence de quelques éléments de la Garde Républicaine et la Police, la sécurité pose problème. D’ailleurs pour les matchs de l’EPFKIN et du CPFF, il n’y a quasiment pas de sécurité.
Acteurs (joueurs, coachs…), officiels, dirigeants, journalistes, public ; personne n’est à l’abri. Les entrées moins bien filtrées, tout le monde accède au stade comme il peut. L’exemple récent est ce match entre V. Club et l’OC Renaissance du Congo (2-0), avec un constat amère des pierres et bouteilles utilisées lors de jets des projectiles mais aussi des chevrons et barres de fer, venus d’où ? Difficile de répondre.
Image prise lors du match V. Club vs OC Renaissance
Les 22 acteurs. Si l’on se rend au stade, c’est pour voir deux équipes s’affronter en présence des officiels. Paradoxalement on peut voir les supporters envahir la zone neutre et remettre en cause la sécurité des joueurs, arbitres, journalistes, cameramen et photographes présents sur cette zone précieusement réservée à une catégorie en plein exercice de leur travail respectif.
Envahissement de la zone neutre
Les supporters. Eux-mêmes ne sont déjà pas sécurisés au sein de ce stade. L’absence de plusieurs portes pour les entrées et sorties se fait remarquer dans ce bâtiment, ajoutez à cela l’absence des agents de sécurité pour surveiller les mouvements et attitudes des gens. Les garde-fous sont courts et facilement démontables, et que l’on peut même escalader sans trop de soucis.
Les garde-fous courts
La Lumière
Élément majeur pour la tenue d’un jeu dans la soirée, le Stade Tata Raphaël n’éclaire à ce jour qu’à plus ou moins 50% de sa capacité normale donc seulement deux poteaux des projecteurs sur quatre, et étonnamment le championnat national d’élite se joue parfois sous cette situation incompréhensive.
En haut de l’image des projecteurs côté gauche non allumés lors du match V. Club vs OC Renaissance
Les poteaux dont les projecteurs donnent sont ceux aux deux extrémités de la tribune d’honneur. Qu’est-ce que sont devenus les projecteurs de deux autres poteaux ? L’on se pose des questions. Récemment lors de la campagne électorale, ils ont servi de fixateur pour les affiches des candidats, selon nos reporters et plusieurs confrères ayant fréquentés ce stade en cette période là.
Les projecteurs du côté droit
La pelouse
Cette dernière est belle et agréable à l’œil nu sous un climat non pluvieux mais invraisemblable sous ou après une forte pluie.
L’état de la pelouse lors du match DCMP vs AC Rangers le 23 novembre dernier
Le championnat de la Ligue 1 et de l’EPFKIN ont déjà vu quelques matchs être perturbés à cause de l’état du gazon immergé. Sa pose n’aurait pas été bien faite (sous réserve d’une expertise en la matière).
L’état de la pelouse lors des IXèmes Jeux de la Francophonie
Mais qu’est-ce qui a changé après les Jeux de la Francophonie pour les deux premiers aspects ? Durant cette fête du monde francophone, le contrôle était de stricte rigueur, tant sur le plan de l’infrastructure que des humains avec une présence assez importante de la Garde Républicaine.
Aujourd’hui l’on demande au gestionnaire de ce stade de veiller à la sécurité du stade, pour préserver les acquis, la lumière et d’avoir les matériels nécessaires pour le drainage de l’eau sur la pelouse de ce Stade.
Aussi de faire rapport au ministère des Sports et loisirs des autres difficultés rencontrées notamment le débordement (en cas de pluie, selon le témoignages recueillis sur place) de l’eau de la rivière Kalamu qui accède désormais dans le site à partir de l’entrée en venant des avenues du Stade et Oshwe.
Bryan Mpungu El Unico